Quand Donald Trump redessine la carte de l’Europe pour reconstituer l’empire soviétique.
Les élections législatives du 23 février seront décisives : elles donneront une indication essentielle sur la volonté des Allemands de changer leur modèle ou bien de renoncer à la puissance économique et d’accepter la tutelle des empires.
Les pays du Sud et de l’Est renaissent et la Scandinavie conjugue compétitivité et transition écologique.
La seconde Administration Trump n’est pas placée sous le signe de l’art du deal mais de l’ingénierie du chaos. Et ce pour le plus grand bonheur des adversaires du libéralisme et des ennemis de la démocratie, Chine et Russie en tête.
La Commission européenne a entrepris de contourner la compétence des États membres pour construire une défense européenne intégrée à l’ensemble nord-américain, qui fragilisera davantage encore la sécurité de notre continent.
Le président américain pousse au maximum le soutien à l’innovation technologique, tandis que l’essor de l’Europe est freiné par son obsession d’une régulation de l’IA.
Loin du « réarmement démographique » promis par Emmanuel Macron, l’effondrement des naissances constitue aujourd’hui un puissant facteur d’accélération de la crise française.
François Bayrou a renoncé aux transformations radicales du XXIe siècle.
Avant même son investiture, Donald Trump a commencé à redessiner le capitalisme et le système international. Il assume désormais une Amérique impériale qui se réclame des mêmes principes que les tyrannies et les régimes autocratiques du XXIe siècle.
En érigeant le projet de loi de finances pour 2025 en arme de destruction massive de l’économie, la politique budgétaire poursuivie par les gouvernements de Michel Barnier puis de François Bayrou va exactement à l’opposé des intérêts de la France.
Pour la première fois depuis 1945, l’Union ne peut plus s’arrimer aux États-Unis.
Si le premier quart du XXIe s’achève sur la clôture définitive du cycle de la mondialisation, une nouvelle ère s’ouvre, dominée par la rivalité des puissances, le rôle central des États et la priorité donnée à la sécurité.
La volonté du chef de l’État d’« européaniser » la capacité de dissuasion nucléaire de la France n’a pas de sens.
L’Italie a régulièrement été, pour le meilleur et pour le pire, le laboratoire des innovations politiques en Europe : elle a inventé le fascisme, la démocratie chrétienne, la médiacratie avec Silvio Berlusconi, la coalition des populismes entre le Mouvement 5 étoiles et la Lega. Avec Giorgia Meloni, elle expérimente un post-populisme qu’elle entend désormais exporter en Europe.
La visite d’État qu’effectue Xi Jinping en France à l’occasion des 60 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre notre pays et la République populaire de Chine intervient dans un moment décisif. La mondialisation se militarise et la dynamique de la violence s’emballe en Ukraine, au Moyen-Orient et en mer de Chine.